mardi 21 septembre 2010

Le boitier

Ma progression est grandiloquente, digne des plus grandes pointures de l'histoire du code de la route, de Jérome Rothen, à Emmanuel Adebayor. Comme je suis autour des 9/10 fautes, j'ai pu inaugurer le boitier aujourd'hui. Ça change peu d'une télécommande même si ça aurait été peut-être plus logique de le dessiner sous la forme d'un volant. Ils l'ont bien conçu pour Mariokart, Rousseau aurait pu l'adapter pour ses élèves. Le système est moins hygiénique qu'un bon vieux feuillet A4 puisqu'on ne peut pas se laver les mains à l'auto-école.

Avoir le droit au boitier, c'est symbolique du premier pas vers la réussite mais aussi d'une certaine domination dans la salle de l'AE. Il y a ceux qui ont droit au boitier et les autres, les débutants, ou les chèvres. L'avantage, c'est de sortir en 1er sans avoir besoin de se taper l'auto-correction de ses réponses. Le boitier sur l'unité centrale, un petit papier qui sort avec un détail de ses erreurs en fonction des grands thèmes du code. Bien foutu. L'inconvénient majeur réside dans le fait que j'aimais bien tricher sur la correction papier en me donnant une ou deux fautes de moins, là ça me parait compliqué.

Je claque 8 fautes pour mon premier passage au boitier dont une provoquée par glissade, et l'autre suite à la vision d'un carrefour de mon bled servant de diapo pour une des questions. Hallucinant. J'ai récupéré la photo mais ne peut pas la mettre ici pour l'instant en raison de ma volonté de garder tout ça accidentel (lapsus lexical) confidentiel jusqu'à l'arrivée en Préfecture.

mardi 14 septembre 2010

Progrès

1 semaine après mes débuts, 7 tests plus tard, et même un réveil matinal le samedi matin, je suis en net progrès, stabilisé autour d'une douzaine de fautes. Jusqu'à maintenant, j'utilise le sous-main et la feuille A4 vintage. Quand je ferai moins de 10 fautes, j'aurai le droit au boitier. On dématérialise aussi le code de la route. Je n'arrive pas à lire le bouquin comme il le faudrait car j'ai quelque peu honte à le sortir dans le tromé. Comme c'est le seul moment où je suis psychologiquement ouvert à apprendre la signalisation et autre priorité dans les carrefours à l'indonésienne, je ne suis pas aidé dans ma progression et ne peut compter que sur mon bon sens.

J'appréhende de mieux en mieux les formulations des questions mais pêche encore sur les notions d'arrêt et de stationnement, ne sait toujours pas si je dois me mettre dans la peau d'un jeune conducteur ou d'un adulte responsable qui a plus de 3 ans de permis quand je réponds aux questions. Je suis content de voir qu'il y a parfois quelques anciens dans la salle. Et des bizarres aussi... J'aperçois  notamment une jeune femme asiatique qui semble refaire le même test de jour en jour sur son téléphone en attendant le début de la leçon. Je comprends que les chinois, même détenteurs d'un permis dans leur pays, sont contraints de le repasser en France une fois installés. Au regard de la complexité extrême des formulations, je déconseille à n'importe quelle personne non francophone et aux belges de passer son code en France.  Je ne sais pas si c'est pareil en Allemagne. Si c'est le cas, c'est un scandale.

Causant dématérialisation, une application Android bien pratique pour réviser les panneaux ou se familiariser avec le boitier. Pas de tests mais tous les panneaux du code ainsi qu'un boitier virtuel:
 

lundi 6 septembre 2010

21 fautes

Première leçon de code et premier enseignement: essentiellement, ce sont des gamins qui sont inscrits à l'auto-école. J'avais un petit espoir de croiser des gaillards comme moi qui s'étaient laisser aller pendant leur jeunesse, ou des délinquants qui avaient perdu leurs points dans leur verre de Ricmuche, ou des parigos pure souche qui vivent dans cette croyance qu'ils n'ont pas besoin de bagnoles car ils ont électrifié la ligne 14 et que seuls les taxis ont leur permis. A la place: des mômes, avec moins de poils qu'un braque de Weimar et moins de seins que ma soeur.

21 fautes. 22 en vrai car j'ai un peu triché à la correction en réécrivant sur ma feuille la réponse à la question 24 que j'avais oublié d'écrire pendant le test. Deuxième enseignement: il me faudra quelques heures de plus par rapport à mon estimation de base pour apprivoiser le langage "code de la route". Car je me rends vite compte que le vocabulaire utilisé et la formulation des questions vont devenir mes pires ennemis. "Vous êtes au volant d'une voiture de sport sur l'autoroute, vous avez le permis depuis 4 ans, il fait grand beau, vous pouvez rouler à : A: 90 km/h - B: 100 km/h - C: 130 km/h - D: 150 km/h ". Réponse: DTC car il n'est pas interdit de rouler en dessous de la vitesse maximale autorisée, donc A, B et C.

A la belle époque, le code comportait 20 questions. Maintenant, c'est 40 et toujours le même seuil de tolérance. Y compris celles sur la mécanique, merveilleuse novation du nouvel examen. J'ai toujours pensé que le piston était une sauce pour mes tagliatelles alors savoir ce que signifie TWI sur un pneu ou à quel moment dois-je ajouter du liquide dans le radiateur?????????? 100% d'erreur. Signe des temps, les questions/conseils sur la guedro côtoient celles sur l'alcoolémie. J'apprends pas peu fier que l'effet de l'alcool atteint son pic une demi-heure après absorption a jeun.

15mn de test, plus d'une demi-heure de correction. Quatrième enseignement: chiantissime

dimanche 5 septembre 2010

Dogmes

Avant d'attaquer le code demain, je dois dire que je respire, que je mange, et que je m'endors conduite. J'essaie d'effacer les quelques obsessions qui pourraient me pourrir ma période d'apprentissage. Ça se résume à: caler, créneau, priorité à droite, regarder dans tous les rétroviseurs avant de faire quoi que ce soit même se curer l'oreille. 

Une bonne illustration de ma nouvelle passion automobile dans ma navigation Internet. Ils sont cons ces russes:

mercredi 1 septembre 2010

Inscription

Je suis inscris pour de bon dans une auto-école parisienne certainement agréée par l'Etat car il y a plein de gens qui attendent devant moi pour aller prendre une leçon de code. Le choix a été largement simplifié par sa proximité immédiate de mon lieu de travail. Comme ça, après une journée très harassante, je peux aller me faire plaisir en me farcissant une leçon de 2 heures de code, voire même avec un peu de chance une petite heure de conduite dans les bouchons parisiens.

J'ai entendu tout un tas d'histoires frauduleuses sur les auto-écoles, mais là encore pas de bonnes excuses à en retirer. Pas de comparaisons financières sur Kelkoo, pas de vaines requêtes dans Google :"avoir son permis facilement sur Paris dans une auto-école qui ne fera pas tout pour vous enfiler". Et surtout pas de demande de retour d'expériences, car à mon âge, j'ai très peu d'amis qui passe le permis en ce moment.  Très bon contact avec le gérant qui ne m'emmerde absolument pas avec mon âge, on me laisse le choix du forfait et j'ai le droit de ne prendre que 20 heures car j'ai déjà un peu conduit: 500 mètres à 8 ans sur les genoux de mon père, deux fois sur un parking de supermarché dont une fois avec 20cm de neige dont quelques jolis contrebraquages et finalement un beau raid sur le sable à l'étranger avec passage de troisième à la clé.

Je pourrai conduire quand je ferai moins de 10 fautes au test de code. Je ne compte de toute façon prendre que 3 ou 4 leçons. J'ai le bouquin, il me faudra 2 heures pour l'apprendre, le droit je connais, je suis une pointure. Et des bornes, même assis côté passager, j'en ai enfilé quelques unes quand même...